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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 01:30
L'enfer des fers !

Article publié le 27/04/2009
par GAEL LION de Zone-Turf.fr


A partir du 1er mai, les intentions de déferrer émises par les professionnels devront être scrupuleusement respectées. Cette mesure prise par les dirigeants du Cheval Français est venue ponctuer de longues semaines de grogne et de débats sur un sujet brûlant, aussi bien pour les professionnels que pour les turfistes. L'enfer des fers à cheval, porte-bonheur ou casse-tête chinois ? Nous avons enquêté afin que les parieurs optimisent un élément d'analyse souvent déterminant...


Le sujet des déferrés a animé les coulisses du monde du trot durant l'automne. La guerre a fait rage entre les partisans du « tous ferrés » et les défenseurs de la liberté de chausser ou de déchausser à volonté. Finalement, la Société d'Encouragement du Cheval Français a tranché en édictant un nouveau règlement. Après quelques mois de discussions avec les principaux acteurs du monde du trot, la SECF, par l'intermédiaire de son Comité réuni le 20 février, a décidé que les intentions de déferrer devraient être scrupuleusement respectées par les entraîneurs à partir du 1er mai 2009.

Déferrer n'est pas jouer

En clair, si un entraîneur décide par exemple de déferrer des quatre pieds son représentant, il ne pourra plus revenir sur sa décision sauf cas de force majeur validé par les commissaires des courses (exemple, si la piste est jugée trop dure par les commissaires, tous les chevaux de la réunion courront ferrés). Les professionnels sont donc désormais tenus de respecter leurs intentions. Cette décision intermédiaire satisfait l'ensemble des protagonistes, et plus particulièrement les entraîneurs qui vont donc pouvoir continuer à pratiquer le déferrage. Seul bémol, lors des réunions PMH en région, l'application de cette nouvelle réglementation semble difficilement contrôlable pour des raisons techniques évidentes. En effet, certaines sociétés de courses ne possèdent pas le personnel suffisant pour contrôler le respect des intentions de chaque entraîneur. Le risque d'abus existe. Mais comptons sur la bonne foi et l'honnêteté des professionnels...

La transparence côté parieurs

Cette mesure a le mérite de s'inscrire dans une volonté de transparence et d'égalité en matière de paris hippiques. En effet, auparavant, les turfistes « du matin » ne bénéficiaient pas des mêmes informations que les turfistes experts. Seuls ceux qui suivaient la réunion en direct savaient avant de jouer si les intentions de déferrer étaient respectées ou non. On peut parler de délit d'initié lorsqu'on connaît les sommes colossales engrangées ces dernières années par des turfistes futés et très renseignés sur les déferrés des réunions PMU. Le peuple des turfistes a mis du temps à intégrer le fait que le déferrage constituait un élément crucial des courses modernes. Ceux qui avaient un temps d'avance ont profité de la situation et ce n'était que justice d'assister à une réaction de la part des organisateurs des courses. On ne peut pas prétendre organiser des paris sur un sport si les joueurs ne bénéficient ni du même accès aux informations, ni des mêmes chances de gagner. Si cette nouvelle réglementation est appliquée avec rigueur, on pourra parler de progrès mais également d'une nouvelle démonstration de force des courses françaises, exemplaires par leur organisation et citées en exemple partout dans le monde.













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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 01:25
Déferrés : La SECF édicte une nouvelle régle

Article publié le 21/02/2009 
par PIERRE-EDOUARD DULAC de Zone-Turf.fr


Depuis quelques mois, le sujet des déferrés animait les coulisses du monde du trot. Certains voulaient que tous les chevaux soient contraints de courir ferrés, d'autres souhaitaient que les entraîneurs puissent continuer à déferrer librement leurs chevaux. Finalement, la Société d'Encouragement du Cheval Français a tranché en édictant un nouveau réglement...


La question est tranchée ! Après quelques mois de discussions avec les principaux acteurs du monde du trot, la SECF par l'intermédiaire de son Comité réuni le 20 février, a décidé que les intentions de déferrer devraient être désormais scrupuleusement respectées par les entraîneurs.


En clair, si un entraîneur décide par exemple de déferrer des quatre pieds son représentant, il ne pourra plus revenir sur sa décision sauf cas de force majeur décidé par les commissaires des courses (exemple, si la piste est jugée trop dure par les commissaires, tous les chevaux de la réunion courront ferrés). Les professionnels sont donc désormais tenus de respecter leurs intentions. Cette nouvelle réglementation entrera en vigueur le 1er mai.


Cette décision intermédiaire satisfait l'ensemble des protagonistes, et plus particulièrement les entraîneurs qui vont donc pouvoir continuer à pratiquer le déferrage. Seul bémol, lors des réunions PMH en région, l'application de cette nouvelle réglementation semble difficilement contrôlable pour des raisons techniques évidentes. En effet, certaines sociétés de courses ne possèdent pas le personnel suffisant pour contrôler le respect des intentions de chaque entraîneur. Le risque d'abus existe. Mais comptons sur la bonne foi et l'honnêteté des professionnels...

Gilet de protection au trot monté

Par ailleurs, l'évolution de la monte dans la discipline du trot monté a incité les dirigeants du cheval français à rendre obligatoire le port du gilet de protection pour les jockeys à partir du 1er septembre 2009. Prévention et sécurité avant tout !

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 01:20
C.Bazire: "J'appelle au dialogue"

Article publié le 15/10/2008
par GUILLAUME SAVY de Zone-Turf.fr


Le dossier des déferrés est épineux ! La situation n'est pas simple à gérer. Pour éviter des déclarations indépendantes, Christian Bazire, Président du Syndicat des entraîneurs s'est exprimé sur cette situation. Selon lui, les entraîneurs doivent faire preuve de calme. Un dialogue constructif doit se poursuivre avec les instances dirigeantes de la SECF.


Depuis quelques semaines, les hautes autorités du Cheval Français veulent interdire le déferrage. Certains professionnels ont exprimé leur opposition à cette mesure. Chacune des deux parties avance ses arguments. Des négociations sont en cours mais le débat promet d'être intense. Président du Syndicat des entraîneurs, Christian Bazire veut calmer les ardeurs de certains.


Quelle est la position du Syndicat des Entraîneurs sur ce sujet?

Certains entraîneurs sont pour l'interdiction du déferrage, d'autres sont contre. Les avis sont partagés. D'ailleurs, le Syndicat des entraîneurs a lancé dés aujourd'hui une vaste campagne de consultation. Ce sondage va permettre de connaître très clairement la position des entraîneurs sur ce sujet.


Où en est-on des négociations lancées entre les parties?


Des négociations sont en cours. Une première consultation a été effectuée. Mais je pense qu'elle a été faite de manière précipitée. Il faut que les négociations continuent pour que cela débouche sur une solution constructive. La Commision du Code va se réunir. Pour l'instant, il faut attendre et rester calme. Les choses ne vont pas changer demain. Il faudra du temps. J'appelle toutes les personnes concernées par ce dossier au dialogue.

 


Comprenez-vous l'inquiétude des entraîneurs?


Bien sûr, j'accepte que des entraîneurs soient inquiets, soient mécontents et désolés. Je comprends. Mais je ne souhaite pas qu'il y ait une rupture des négociations. J'aimerais que l'on en parle sérieusement et que des solutions adaptées soient trouvées. Mais je refuse toute idée de grève. Si cette action est menée, je ne la soutiendrai évidemment pas.


Un dernier message?


Je souhaite vraiment que tous les entraîneurs se rapprochent du Syndicat et que l'on puisse tous parler avec les instances dirigeantes de la SECF.

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 01:15
Déferrage : Entre inquiétude et dialogue

Article publié le 15/10/2008
par GREGORY BOUGOUIN de Zone-Turf.fr


Pierre Levesque est à la fois entraîneur de trotteurs et membre du Comité du Cheval Français, il se retrouve aujourd'hui dans une position peu enviable face au dossier brûlant des déferrés.


L'entraîneur ne peut pas accepter de voir son métier régresser tandis que le membre de l'institution se doit de faire preuve de diplomatie et suivre le rythme parfois un peu lent de la politique hippique. Après s'être exprimé sur notre site afin de justifier son refus d'une éventuelle interdiction de déferrer les trotteurs, le professionnel vainqueur des deux dernières éditions du Prix d'Amérique souhaite trouver une issue rapide à ce problème épineux...


"Je ne suis pas un leader de ce mouvement de colère mais je me sens vraiment concerné en tant qu'entraîneur. Je n'ai pas du tout envie de voir éclater un conflit entre les entraîneurs et les dirigeants du Cheval Français et c'est pourquoi il faut absolument trouver une solution rapide sur le sujet du déferrage. Les réactions de professionnels se multiplient dans les médias (Voir article de Bruno Marie

Week End du lundi 13 octobre) et les avis convergent vers la conservation nécessaire du déferrage. J'espère que nous allons faire accélérer les choses et régler ce problème avant le début du meeting ou au moment mettre en place un calendrier conduisant aux bonnes décisions sur ce dossier."

 


Dans une récente interview accordée à Zone-Turf, Bernard Piton donnait lui aussi son avis sur le déferrage des chevaux en ces termes : "Je ne voudrais rien changer, mais plutôt conserver le déferrage. Retirer cette possibilité serait un cruel retour en arrière. Un jour en entrant sur la piste de Vincennes avec Fontaine du Poli, ma jument s'est brusquement arrêtée. Elle avait marché sur un clou ! Elle était ferrée, mais cela n'a rien changé. De même, on laisse certains chevaux pieds nus pour éviter qu'ils se touchent au niveau des jambes et se blessent. Bien évidemment, si un cheval rentre les pieds en sang, une grosse amende devrait être de rigueur, mais cela n'arrive que très rarement. A la limite, ce qui n'est pas correct vis-à-vis des parieurs, ce sont les déclarations jamais respectées. Je ne pense pas qu'une grève en début de meeting soit un bon moyen de se faire entendre mais si les professionnels, par exemple, refusaient de s'exprimer dans les médias, on devrait rapidement obtenir gain de cause. Je pense que nos dirigeants trouveront la bonne solution à ce problème.

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 01:05

Le dossier des déferrés reste sur la table

Article publié le 04/11/2008
par Gregory Bougouin de Zone-Turf.fr

L'Union de la Presse Hippique participait récemment à réunion en présence de la Direction Technique du Cheval Français et de trois professionnels à hautes responsabilités (Membres du Comité et du Syndicat des Entraîneurs). L'« U.P.H. » a pris note de la décision des autorités de geler toute modification du Code au sujet du déferrage, jusqu'à la fin du meeting hivernal. Zone-Turf a souhaité publier le compte rendu de cette réunion...


Aucune des deux solutions envisagées précédemment n'a débouché concrètement sur une règle permettant d'améliorer l'image des courses au trot et la transparence. Ni l'interdiction de déferrer prônée par le dernier Comité de la SECF -à la majorité de vingt-sept voix contre onze-, ni le texte actuel aménagé, visant à ce que l'intention de déferrer soit obligatoirement respectée, texte voté par huit Comités Régionaux sur neuf lors d'une consultation nationale, ne seront appliqués cet hiver.

Vers une systématisation des contrôles

Les journalistes hippiques ont toutefois pris bonne note de l'engagement des organisateurs visant à rassurer la presse et les parieurs concernant la conformité des informations communiquées. Il a été en effet convenu que serait mis en place un système de surveillance accru en amont des courses, et la création, en aval, d'un contrôle systématique des concurrents qui entrent aux balances, afin de vérifier s'ils ont couru conformément à l'intention émise. Tout manquement à ce respect sera sanctionné par la disqualification du cheval concerné. On peut regretter que l'idée d'une sanction supplémentaire envers le professionnel, pourtant alors convaincu de tricherie, n'ait pas été retenue, pas plus que la proposition, pourtant émise par un responsable professionnel, que soit pratiqué un contrôle systématique des pieds afin de vérifier qu'ils n'ont pas été insensibilisés.

L'UPH, qui déplore qu'aucune solution n'ait pu être trouvée rapidement à un problème devenu majeur face aux abus constatés en la matière, prend toutefois bonne note d'un durcissement des contrôles dès les prochaines réunions de courses à Vincennes.

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 01:03

Déferrage : Entre inquiétude et dialogue

Article publié le 15/10/2008
par GREGORY BOUGOUIN de Zone-Turf.fr


Pierre Levesque est à la fois entraîneur de trotteurs et membre du Comité du Cheval Français, il se retrouve aujourd'hui dans une position peu enviable face au dossier brûlant des déferrés.


L'entraîneur ne peut pas accepter de voir son métier régresser tandis que le membre de l'institution se doit de faire preuve de diplomatie et suivre le rythme parfois un peu lent de la politique hippique. Après s'être exprimé sur notre site afin de justifier son refus d'une éventuelle interdiction de déferrer les trotteurs, le professionnel vainqueur des deux dernières éditions du Prix d'Amérique souhaite trouver une issue rapide à ce problème épineux...


"Je ne suis pas un leader de ce mouvement de colère, mais je me sens vraiment concerné en tant qu'entraîneur. Je n'ai pas du tout envie de voir éclater un conflit entre les entraîneurs et les dirigeants du Cheval Français et c'est pourquoi il faut absolument trouver une solution rapide sur le sujet du déferrage. Les réactions de professionnels se multiplient dans les médias (Voir article de Bruno Marie Week End du lundi 13 octobre) et les avis convergent vers la conservation nécessaire du déferrage. J'espère que nous allons faire accélérer les choses et régler ce problème avant le début du meeting ou au moment mettre en place un calendrier conduisant aux bonnes décisions sur ce dossier."

 


Dans une récente interview accordée à Zone-Turf, Bernard Piton donnait lui aussi son avis sur le déferrage des chevaux en ces termes : "Je ne voudrais rien changer, mais plutôt conserver le déferrage. Retirer cette possibilité serait un cruel retour en arrière. Un jour en entrant sur la piste de Vincennes avec Fontaine du Poli, ma jument s'est brusquement arrêtée. Elle avait marché sur un clou ! Elle était ferrée, mais cela n'a rien changé. De même, on laisse certains chevaux pieds nus pour éviter qu'ils se touchent au niveau des jambes et se blessent. Bien évidemment, si un cheval rentre les pieds en sang, une grosse amende devrait être de rigueur, mais cela n'arrive que très rarement. A la limite, ce qui n'est pas correct vis-à-vis des parieurs, ce sont les déclarations jamais respectées. Je ne pense pas qu'une grève en début de meeting soit un bon moyen de se faire entendre mais si les professionnels, par exemple, refusaient de s'exprimer dans les médias, on devrait rapidement obtenir gain de cause. Je pense que nos dirigeants trouveront la bonne solution à ce problème.

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 01:01

Déferrer, c'est gagner ?

Article publié le 04/09/2008
par ALEXANDRE JEZIORSKI de Zone-Turf.fr


Déferrés, pas déferrés? C'est toujours l'éternelle question pour les parieurs et les journalistes avant chaque course de trot. Le déferrage est un phénomène qui s'est surtout développé depuis trois ans. Aujourd'hui, 65% des participants à une course sont déferrés. Une statistique qui n'a peut être pas fini d'augmenter...

 


Depuis quand et pourquoi ?


A la demande insistante de la presse hippique, désireuse d'être plus précise dans ses pronostics, la Société d'Encouragement du Cheval Français a mis en place en 2003 un système de déclaration d'intention de déferrés par les entraîneurs. 48 heures avant la course, l'entraîneur doit donc préciser si son cheval sera ferré ou non. « Nous avons subi des pressions pour prendre cette mesure. En effet, la presse spécialisée et l'Association Nationale des Turfistes nous ont fait parvenir des statistiques démontrant que la pratique était courante et que les parieurs n'étaient donc pas sur le même pied d'égalité. » affirme Jacques Chartier, Directeur technique. Une décision que Dominique de Bellaigue, Président de la SECF, a pris à regret. Si certains étaient contre, cette nouveauté a fait le bonheur des joueurs petits, moyens et grands. Les déferrés sont donc inscrits sur le programme officiel et dans les journaux. Si cette mesure était réclamée par les parieurs, elle les a aussi influencé dans leur comportement, et notamment celui de Bernard*. A 53 ans, ce « professionnel du jeu » a vu son bénéfice multiplier par 5 en trois ans. Une aubaine ! Et cela grâce aux trotteurs déferrés. « Je suis un spécialiste du trot et je joue gros c'est à dire entre 1 000 et 4 000 euros par réunion. Depuis que cette pratique est apparue, je parie uniquement sur les chevaux indiqués comme déferrés au programme. Je les joue en simple gagnant et placé. Alors, il est bien évidemment que si le cheval que j'ai repéré venait à courir avec ses fers, cela change tout. Il est même très courant que je me ravise » indique Bernard.

 


Cela fonctionne vraiment ?


Exemple concret. Le 15 juin 2008 à Vincennes, l'intégralité des courses a été remportée par des chevaux déferrés. Sur les neuf épreuves, six ont été enlevées par des trotteurs dont les entraîneurs avaient ôté les quatre fers. Mieux encore, les réductions kilométriques établies ont permis à trois des vainqueurs d'améliorer leur record personnel. Même si cette razzia est relativement rare, elle traduit à merveille la réussite croissante que connaît le déferrage. Pour une grande majorité de performers, le fait de courir pieds nus est un avantage. C'est l'avis de Pierre Vercruysse, entraîneur-driver. « Il est évident que cela améliore les chevaux dans de nombreux cas. Le cheval a moins de poids au pied, il possède un meilleur passage et cela permet de gagner en vitesse ». Néanmoins, le driver tempère. « Attention, ce n'est pas systématique. On parle beaucoup des chevaux qui gagnent déferrés mais on évoque moins ceux qui ne terminent pas à l'arrivée. Et pourtant, il y en a ! » Il est évident que tous les chevaux ne réussissent pas à gagner quand ils sont déferrés. Alors pourquoi, cela marche dans certains cas et pas dans d'autres ? L'explication principale se trouve au niveau des pieds du cheval. Et dans ce domaine, il n'y a pas de logique. Peu importe leurs tailles. Les chevaux à petits ou grands pieds peuvent être déferrés. Tout dépend de la corne du sabot. Cette dernière est comparable à l'ongle chez les humains. Certains équidés doivent donc être ferrés pour protéger leurs phalanges, qui se situent juste en dessous. Un cheval qui dispute une course sans fers va user sa corne. Si elle est trop courte, ceci provoquera une souffrance. Les entraîneurs ne doivent pas abuser de cette pratique qui peut en premier lieu amener à la faute d'allures et donc à la disqualification et surtout amener des douleurs pour le cheval après la course.


A quand remonte cette technique ?


En France, c'est dans les années 80 que certains performers ont commencé à être déferré. Une pratique que l'on doit aux professionnels suédois et à Ulf Nordin. Pour beaucoup, c'est lui qui est le précurseur de cette mode. En effet, l'homme a remporté les plus prestigieuses épreuves de Vincennes en déferrant ses chevaux. Prix de Cornulier, Critérium des 3 ans, Critérium des 4 ans... La méthode a fait ses preuves. « Il a réveillé un usage qui avait disparu. Il gagnait de trente mètres avec ses chevaux et nous, entraîneurs-drivers, nous nous demandions comment il arrivait à obtenir de tels résultats. Certaines mauvaises langues parlaient de produits interdits. Archi-faux ! Ulf était simplement plus malin et avait remis au goût du jour une pratique payante. Alors, voyant les victoires qui s'accumulaient pour lui, on s'y est mis. Et, bien nous en a pris ! » commente Pierre Vercruysse. 

Vers une prochaine interdiction?

 

En France, le phénomène du déferrage est une véritable mode. Désormais, il devient presque étonnant de voir un cheval courir « chaussé ». Mais si cette pratique est aussi monnaie courante dans certains pays et notamment chez nos voisins scandinaves où 58% des chevaux courent déferrés, d'autres n'ont pas pour habitude de courir avec les fers. C'est le cas aux Etats-Unis. Là-bas, aucun coursier n'est déferré. C'est même le contraire. Les surfaces de piste sont très fermes. La résonance pour les articulations est très forte et donc néfaste si le cheval courrait sans ses fers. Il est donc impossible de le déferrer. Les risques sont trop importants pour lui. A l'heure où sont écrites ses lignes, cette interdiction n'est pas d'actualité. Mais attention, Jacques Chartier, Directeur technique du Cheval Français envisage cette solution en cas de non respect de la réglementation de la part des principaux acteurs du trot, c'est à dire les entraîneurs. « Les esprits ne sont pas encore mûrs pour une totale interdiction. Cependant si des entraîneurs tournent la réglementation à leur avantage, il sera inéluctable de prendre cette décision. » admet le Directeur technique. Du côté du Cheval Français, on craint également les dérives de cette méthode. En effet, certains entraîneurs ne respectent pas leur intention de déferrer et fausse systématiquement les enjeux des parieurs. Ils jettent donc un discrédit important sur cette volonté de transparence. Un argument supplémentaire vers une interdiction. Une interdiction dont les parieurs ne veulent pas entendre parler. « Revenir à l'ancien système serait une hérésie » prévient Bernard.


* Pour des raisons de confidentialité, le prénom du joueur a été changé.

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